samedi 31 décembre 2016

#8 - REALISATION DE LA PARTIE ARRIERE DU CADRE ET FIXATION DES CHAPES

Pas de répit quand on est motivé : ça sera travail le 31/12 !
Remarquez que je ne me plains pas non plus de pouvoir assouvir une passion comme celle-ci.

Et se seront deux jours de travaux assez délicats puisqu'il s'agit de la phase finale sur le cadre : cintrer les deux tubes, réaliser les gueules de loups, et y souder les chapes.
Abîmer des pièces à ce stade reviendrait à annuler toutes les heures déjà passées à les réaliser, mais on a rien sans rien.

Les chapes arrières/inférieures étant au noeud de 3 tubes (tube ovale de support de basculeur de suspension, tube rond venant du repose-pied et tube rond cintrer à réaliser) c'est par elles qu'il faut commencer.
Attention maximale, concentration, perception de la disqueuse avec le disque de 1,2 mm et c'est parti !

On attaque par le côté droit, on découpe avec parcimonie, on ajuste avec le disque à lamelles et on sort la lime demi-ronde pour les finitions de la gueule de loup.






Il ne reste "plus qu'à" faire la côté gauche et à pointer.
L'angle de positionnement de ces chapes est calqué sur celui de l'arête du support de basculeur de suspension sur le tube ovale (voir la quatrième photo).



Et voilà quelques vues pour le rendu à ce stade.





Les tubes de cadre cintrés précédemment n'ayant pas reçu l'aval esthétique du designer industriel en chef et ayant été "deux fois coupés donc deux fois trop courts" ont été refaits en tube 25CD4S en Ø25x1,5 mm. Le cintrage ne pose pas de difficultés particulières cette nuance étant assez costaud et le "retour d'informations" de la cintreuse est assez franc.
54387 aller-retours ente le cadre et l'étau la disqueuse à lamelles en main, les gueules de loup sont réalisées.




En situation, ça donne ceci. Le jeu réel entre les tubes est d'environ 0,2 à 0,5 mm avec quelques parties aux environs des 1 mm (malheureusement, j'ai parfois le coup de disqueuse de trop ...)





Et quelques images avec des vues générales.






Le cintrage de ces tubes fait bien ressortir l'amincissement qui était voulu en partie arrière du cadre afin de suivre le même type de rétrécissement sur l'arrière du réservoir et la jonction avec la selle.

La suite après le Réveillon du Nouvel An ...

vendredi 30 décembre 2016

#7 - USINAGE DES CHAPES ACIER ET ALU

Avant de réaliser les tubes du bâti arrière en alu, il faut créer les chapes de fixation de ce bâti sur le cadre.

La conception en est simple : une pièce tournée incluant un taraudage et une partie cylindrique qui sera fraisée pour l'ouvrir et ainsi permettre le passage de la chape en alu du bâti.
J'en ai fait de deux types : avec prolongation de la partie filetée pour les fixations basses/arrière qui sera cachée dans le tube ovale de support de basculeur de la suspension, et sans pour les fixations avant/supérieures visibles à 100%.





N'ayant pas de fraiseuse pour le moment par manque de place, et étant en période de congés de Noël donc sans sous-traitant à disposition j'utilise la fondamentale méthode russo-africaine de la disqueuse pour découper les demi-parties cylindriques devant être enlevées. C'est pas pratique, je suis un peu gourmand et créé des encoches ... mais je fais avec et je minimise le défaut par plusieurs passages au "tank" ou ponceuse fixe à bande.



A la fin de la demi-journée on se retrouve avec 4 chapes en acier pour la cadre et 4 ébauches de chapes en alu pour le bâti arrière.




Les vrais tourneurs rigoleront probablement de mon rythme de travail, mais j'avance à la mesure de mes moyens ...

mardi 27 décembre 2016

#6 - ESSAIS DE SOUDURE ALU

Les jours se suivent et ne se ressemblent pas ... et heureusement.

En vue de passer à la phase de finition du bâti arrière (usinage des chapes, cintrage des tubes et soudure) j'ai voulu valider deux choses :
- la soudabilité des bouts d'alu que j'avais en stock
- mon "coup de patte" à la soudure alu, une première pour moi

Donc, j'ai tourné une pièce quasiment identique à celle que j'aurai à utiliser plus tard (les épaisseurs varient de 5 à 10 mm environ) ...




... fait une gueule de loup rapidos à la lime demi-ronde, assemblé le tout et ai commencé à souder avec les réglages suivants :
- électrode LYMOX (rose) en diamètre 1,6 mm (je n'avais pas la pince en diamètre 2 et rien du tout en diamètre 2,4 qui est pourtant le diamètre recommandé par ESAB pour souder de l'alu épaisseur 2), taillée "plate" pour la formation de la boule
- baguette d'apport AG5 en diamètre 1,6 mm
- 80 ampères
- pré et post gaz entre 2 et 3 secondes
- rampes de montée et de descente d'ampérage à 1 s
- le tube est très vraisemblablement en nuance 6060
- les 2 pièces étaient poncées, dégraissées à l'acétone et préchauffées avant/après soudure au pistolet thermique.
Le rendu est pas mal (malgré quelques "pâtés" liés à différentes reprises ...







... mais il n'y a pas de pénétration !




Vers quelle piste me diriger : souder plus lentement, augmenter l'ampérage, faire un chanfrein sur l'extrémité du tube, ... ?


samedi 17 décembre 2016

#5 - LE CADRE EN PARTIE ARRIERE

Créer les fixations du bâti arrière sur un cadre amputé de sa partie arrière est techniquement simple par la création évidente de points de fixation, mais esthétiquement discutable. En effet, on ne choisit pas dans ce cas les points de fixation tels qu'on le souhaiterai pour respecter les proportions mais on fait en fonction de ce qui existe : ça fonctionne mais on peut faire mieux.
Merci Olive de nous avoir suggéré (fortement) que l'on pouvait faire mieux !

Donc :

On tronçonne le tube d'origine




On meule les moignons au disque à lamelles :





On cintre un bout de tube en 25CD4S (c'est ce qu'il y a sur les étagères ...) en Ø25 avec un angle de 48° sur une forme de 75 mm de rayon, on le présente sur le cadre, on fait un aller-retour à l'étau pour former la gueule de loup et 54862 aller-retours plus tard ça prend forme :




Quelques vues pour voir ce que ça donne sous plusieurs angles :










Et on y colle un bout de tube d'alu en Ø20, avec quelques rayons faits avec un oeil américain (hein Eric !) juste pour voir ce que ça pourra donner. Les rayons et passages seront différents sur le modèle définitif.








Merci Eric d'avoir amené ta cintreuse, sans elle point de salut.



Besoin d'un chaudronnier aussi capable de réaliser des cadres de motos et plein d'autres belles choses ?


samedi 10 décembre 2016

#4 - BATI/BOUCLE ARRIERE

Le but du jour était de définir les passages des tubes de la boucle arrière de la version "piste", avec le Cahier Des Charges succinct suivant :
- laisser le basculeur de suspension bien visible
- laisser l'impression de "vides" et de selle "suspendue" en vision latérale
- conserver la finesse de l'ensemble en vue arrière
- le tout en conservant les lignes maîtresses de la moto

L'aide d'un "dizaïneur" et d'un "tripote tuyaux" fût absolument nécessaire.
Merci Olive, merci Eric.

Le carton et le marqueur indélébile coûtant bien moins cher et prenant bien moins de temps à réaliser que le tube acier ou alu, la séance de prototypage fût ... créative.

Certains de diront "toute une après-midi pour ça ?" mais les quelques photos d'ici résument mal l'ensemble des différentes options envisagées, les débats pour/contre ou avantages/inconvénients de chacune d'entre elles.




Ce que l'on voit ici sur un simple plan, sera en réalité bien plus fin au fur et à mesure que l'on ira vers l'arrière de la selle. Autrement dit, les tubes de cette boucle arrière ne seront pas dans le même plan que les tubes du cadre principal, mais iront en se rapprochant vers l'arrière de la selle permettant ainsi de conserver cet esprit de finesse générale.





Cette partie arrière sera démontable, pour différentes raisons, et quatre emmanchements vissés seront réalisés.

Deux seront simples puisque circulaires, deux autres plus complexes puisque se raccordant au tube rond écrasé à la presse pour le transformer en "simili" ovale de fixation du basculeur de suspension arrière.

Les tubes seront en alu de diamètre 18 à 25 (choix pas encore fait), les rayons de courbure assez petits (pas encore déterminé) et les angles de cintrage étant de 20° à 30° maximum seront réalisés à la cintreuse "arbalète", l'épaisseur assez forte du tube aidant à ce qu'il n'y ai pas de plis côté intérieur.







Les lamages, soudures et limitations sont plus faciles à faire en vrai qu'à la CAO ... tout du moins pour moi.

Les parties grises et roses sont les deux tubes en photo ci-dessus, la partie jaune l'emmanchement taraudé qui sera soudé sur le cadre et le vert son homologue percé et lamé sur lequel sera soudé le tube du bâti arrière.