dimanche 20 novembre 2016

#1 - LE DEBUT DU COMMENCEMENT

Une moto à tout faire est un rêve que certains considèrent comme pieu puisque "bonne à tout mais surtout bonne à rien". D'autres répondent qu'un trail fait parfaitement l'affaire puisque capable de rouler partout, ils ont raison sur le fond, mais ce n'est pas mon genre de limonade pour ce que je veux faire : route, rallye routier et piste.

Mais quelle base choisir ? La réponse fût évidente pour moi : Ducati, car passionné depuis plus de 20 ans.
Les qualités recherchées étaient : la fiabilité, une accessibilité mécanique importante sans tout avoir à démonter, "suffisamment" de puissance sans se faire déborder en situations délicates, le plus possible de pièces standards car facilement trouvables à un prix cohérent en cas de chute une esthétique avec un arrière court et un poids visuel centré sur le réservoir et le moteur. Le choix fût de nouveau évident : un moteur 750 Desmodue dans une partie-cycle de Mostro première génération.
Le moteur 750 cm3, deux soupapes refroidi par air et huile est suffisamment puissant du haut de ses 65 chevaux, facile à préparer légèrement pour en tirer quand même un poil plus de puissance, plein de pièces en stock dans le garage pour parer aux éventuelles erreurs d'optimisme la fraiseuse en main. Ca sera lui. Point. N'en déplaise aux partisans du "moins de 150 chevaux c'est pour les tapettes".
Le cadre de Mostro première génération permet un accès évident à la culasse arrière avec son cadre relativement incliné ce que ne permet pas le cadre des SS carbus ou SSie avec le tube supérieur assez horizontal. Gros avantage aussi, le réservoir de 749/999 que je souhaite y mettre ne demande que peu de modifications du cadre en partie avant et la suspension arrière est à progressivité variable, donc logiquement moins rêche que le Cantilever des SS carbus si l'amortisseur est bien réglé.

Après avoir regardé dans le stock au garage et chiné quelques pièces maîtresses manquantes depuis plus de deux ans (puisque l'idée à germée il y a bien longtemps) j'en suis là en Octobre 2016.


Sexy, hein ?  😉


lundi 14 novembre 2016

#0 - LA GENESE

Quelques-uns me taquinent pour que je fasse tel ou tel rallye (la Sarthe les 31/03-01/04, Le Dourdou les 21-22/07 ), on se refait aussi obligatoirement Les Volcans, bref les épreuves prévues et les potentielles s'amassent, il va donc me falloir une machine dédiée, car il est inconcevable pour moi de foute par terre ma 750 SS de 1993 avec ses 70.000 km qui est ma première Ducati ou la 1100 Hypermotard qui est la machine que je me suis achetée la plus chère de toute ma vie.

Ca tombe bien :
1/ j'en ai une en devenir avec des pièces en stock et d'autres achetées spécialement pour (un Ohlins neuf par exemple)
2/ Charles DELON a une femme formidable (qui aurait pu penser le contraire ?) puisqu'elle m'a juste dit "mais qu'attends-tu pour le faire cet hiver, on aura bien assez de temps pour se reposer quand on sera morts !?"

Donc, c'est "basta les travaux sur la bicoque!" (quoi que j'en ferait bien quelques-uns quand même) et vive la 750 RPR !
Késako, la 750 RPR ?



LE PROJET
Une machine simple à conduire et à entretenir, fiable et surtout versatile afin de servir les 3 utilisations types que j'en aurai : Route, Piste et Rallye Routier ; "RPR" que j'vous dis.
Rien de révolutionnaire dans ce projet, simplement une somme de projets de conception à laquelle je réfléchis depuis des années et à laquelle je souhaite dorénavant donner vie.

Simple à conduire et à entretenir : un 750 Desmodue carbu dont la fiabilité n'est plus à démontrer, légèrement préparé afin de chercher quelques chevaux et un poil plus de vivacité moteur sans pour autant sacrifier à sa facilité d'utilisation bien utile dans les conditions délicates d'un Rallye pluvieux et froid auxquelles il faut ajouter la fatigue. Un Ohlins DU440 tout neuf derrière et à l'avant une fourche de 748/916 préparée spécifiquement pour l'utilisation souhaitée, le tout étant d'obtenir un comportement sain et confortable. Un cadre de Mostro pour la facilité du réglage de jeu aux soupapes comparé à un cadre de SS carbu.
Le squelette est en place, intéressons-nous à ce qu'il y a autour.
Réservoir de 749/999 parce que j'aime bien sa ligne, son adaptation ne sera pas aussi évidente qu'il n'y paraît.
Trois bâtis arrière différents, une partie instruments/éclairage avant modulable et un guidon interchangeable constituent les éléments spécifiques à cette moto. En voici un peu plus détaillé :
- piste, équipement minimal : pas d'éclairage, pas de compteur, juste la shift-ligh et quelques voyants, bâti arrière tout simple et léger avec selle RAD 02 identique à celle utilisée sur les Radical "Pursang" par exemple, guidon sans commodos mais avec protège-mains de type Enduro, repose-pieds surélevés.
 - route /rallye routier, équipement plus complet et modulable : compteur Trailtech Striker, éclairage selon les besoins (phare d'origine pour le jour + longue-portées Xénon et anti-brouillards Leds pour la nuit), guidon avec l'ensemble des commodos d'origine plus ceux pour la commande du road-book et des feux additionnels, manchons chauffants pour l'hiver (si si j'insiste. Ceux ayant le syndrôme de Raynaud comme moi comprendrons aisément), bâti arrière costaud avec selle de 749/999 + feu arrière et clignotants + éventuellement un réservoir additionnel et des repose-pieds en position classique.



POUR MIEUX COMPRENDRE, ENTRONS UN PEU DANS LA CONCEPTION DES DIFFERENTS ELEMENTS
Pour les repose-pied aucune difficulté de compréhension, ceux pour la piste seront surélevés (modèles de SSie ou usinés masse) alors que les autres seront en position classique (modèle spécifique ou d'origine Mostro recoupés). Les deux points délicats seront :
- le positionnement du maître-cylindre de frein arrière et la longueur de la durite pour s'adapter aux deux positions (compliqué),
- la longueur différente des deux biellettes de commande pour la sélection (simple).

Le guidon ne pose pas de problème particulier, puisqu'il suffit de démonter les 2 maître-cylindres et la poignée de gaz qui resteront sur le guidon "piste".
L'éclairage/tableau de bord peut paraître délicat, mais là encore c'est un sujet assez simple car il faut considérer que la conception des pièces sera sous forme de "modules" facilement montables et démontables :
- la shift-light qui restera en permanence, puisque c'est le mimimum nécessaire en utilisation "piste"
- un module "phare d'origine + clignotants + compteur Striker" qui viendra se fixer par 2 plots et 2 vis sur les tés de fourche un peu à la manière du montage Mostro d'origine
- un module "road-book" qui viendra se fixer par-dessus
- un module "éclairages additionnels" itou.
Pour toute la partie avant , le plus délicat sera de gérer la connectique de l'ensemble, qui prendra vraisemblablement place à l'avant sous le réservoir. Les connecteurs seront choisis bien évidemment en fonction de leur qualité, mais aussi de leur compacité. L'idée d'un M-Unit + M-Button de chez MotoGadget n'est pas à exclure puisqu'il simplifie de manière phénoménale la jonction guidon / partie centrale de la moto en n'ayant presque qu'un seul fil à gérer. Reste à vérifier si la sortie "Aux" peut-être utilisée pour la commande via un relais des feux additionnels.
Cette partie câblage / connectique sera un gros morceau.

Les bâtis arrière sont en regard presque plus faciles à concevoir.
Le cadre de Mostro première génération (avec l'arceau de suspension arrière) aura toute sa partie arrière découpée pour ne conserver que l'ossature de base reliant colonne de direction, fixations moteur et amortisseur arrière. Des points de fixation seront créés sur l'arrière sur lesquels viendront s'attacher les bâtis.
La manière de les réaliser n'est pas encore définie exactement et plusieurs possibilités se présentent : tubes carbone avec embouts usinés en alu, feuilles d'alu pliées et caissonnées permettant de créer des réservoirs additionnels (essence, reniflards, ...) ou plus classiquement en tubes d'alu ou d'acier soudés. On verra, rien ne presse de se précipiter pour choisir dès à présent car il faut entrer un peu plus dans le processus de conception pour faire des choix judicieux, tout du moins raisonnés.


Rien de bien innovant en somme, juste le plaisir de concevoir et de réaliser SA propre machine, celle qui nous plaît et dont on a envie.