Avant de se jeter sauvagement sur la fabrication des tubes, il est quand même bon de matérialiser un peu les différentes pièces voisines de la zone de travail quand la suspension arrière sera complètement enfoncée, ceci afin de gérer les proximités et d'éviter bien sûr les collisions.
Chacun notera la grande technicité de ce logiciel de CAO qui s'appelle "Règle-Compas-Carton" issu de la grande société d'ingénierie "B.S.P." (Bon Sens Paysan). 😏
On retrouve donc le pneu arrière (17 pouces en 160/60 ZR 17 de 620 mm de diamètre environ) avec le débattement de 120 mm ainsi que le basculeur de suspension arrière (l'arceau de la suspension est à 240 mm sur un bras oscillant de 500 mm, il monte donc de 60 mm environ et se déplace en rotation par rapport au point d'accroche central sur le tube ovale).
Vue de derrière, le carton matérialisant le pneu permet également de matérialiser le centre de la moto avec un alignement des pontets de guidon, de la trappe du réservoir et de la pointe arrière de la selle.
L'idée de base est de suivre le galbe inférieur de la selle et d'éviter des tubes trop verticaux qui donneraient l'impression d'être un "échafaudage". Egalement, la réalisation sera faite en tubes de Ø20 mm, afin de les rendre visuellement plus fins que le cadre qui est en Ø25.
La nuance est un classique extrudé de 6060, de "l'alu à véranda" dirons certains (et ils auront raison) mais qui en épaisseur 2mm permet de rattraper un peu de rigidité et n'est pas trop difficile à souder pour moi qui ne suis pas un pro.
Et si les tubes se tordent de rire la première fois que je monterai dessus ou lors d'un roulage et bien j'apprendrais de mes erreurs et recommencerai différemment.
Le cintrage n'est pas une partie de plaisir car :
- l'outillage est en Ø25 (pour rappel le tube a un Ø extérieur de 20 mm) et celui en Ø20 coûte trop cher pour mon budget (environ 250/300 €), l'angle de cintrage sans trop d'écrasement à l'intérieur du rayon sera de 25 à 30°
- les 2 rayons sont très rapprochés l'un de l'autre
- l'alu "Cochonium" se cintre sans efforts et de ce fait le "retour d'informations" de la cintreuse n'est pas évident
- le petit "chariot suiveur" qui enroule le tube sur la forme de cintrage n'est pas chanfreiné et entame le tube au-delà de 20/25°
Malgré ça, après avoir écrasé, découpé trop court, pas assez cintré, cintré avec un angle de rotation entre les deux rayons, ... bref ... pas mal merdé dans cette phase d'apprentissage, j'arrive à ce résultat que je trouve être un "compromis acceptable".
Quelques vues sous différents angles permettent de mieux se rendre compte des galbes en 3 dimensions et de l'effet de finesse recherché. Egalement, la partie arrière des tubes sont logiquement parallèles aux arêtes du basculeur de la suspensions(merci Olivier pour cette idée !).
Rien n'est encore soudé ni même pointé, tout tiens avec du ruban adhésif afin de pouvoir être démonté ou modifié facilement tant que le reste n'est pas construit. Il se peut que certains défauts d'alignement soient perceptibles de plus renforcés par la déformation de l'objectif assez grand angle de l'iPhone.
Vient ensuite le cas des tubes supérieurs et de leur raccordement avec les inférieurs : en tangence ou écartés. Je pense que je vais partir sur la première option, le rendu esthétique étant bien plus sympathique par la finesse qu'il dégage.
Solution 1 : tubes se rejoignant en tangence
Solution 2 : tubes écartés
Quelle que soit la solution retenue, d'autres vues en perspective permettent de se donner une idée "en volume" et l'effet de rétrécissement sur l'arrière pour conserver l'aspect fin de cette partie.
Et si jamais il y avait besoin d'ajouter un petit tube de renfort ... 😏
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